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    « Du Bout des Doigts »

     

     

    Lisa Gerrard « Sanvean » (I am your shadow) 

     

      

    À trop des yeux frôler cet instantané, 

    À plonger mes vagues dans son clair océan, 

    Je le devinerai, les yeux fermés, 

    Depuis le plus opaque des néants. 

      

    Mon prélude serait l’esquisse de son nez, 

    L’ébauche se glisserait sur ses joues, 

    Où papillonnent mille baisers, 

    Pour chavirer dans le délice de son cou. 

      

    Ô Dieu, dois-je avouer mon émoi, 

    J’aimerai dessiner, en toute ivresse, 

    La courbe de ses lèvres du bout des doigts 

    Pour en lire toute l’infinie tendresse. 

      

    À trop des doigts effleurer ses traits, 

    Du plus profond du monde damné, 

    Que diable, si la cécité m’emportait, 

    Je pourrai le modeler, les yeux fermés. 

      

    Du bout des larmes deviendrai caresse, 

    Pour l’envelopper de pure volupté, 

    Le transportant dans l’allégresse 

    De mon rêve de peau le plus secret. 

      

    Ô Dieu, je lui promets mon âme, 

    Lui abandonne toute ma vie, 

    À genoux, lui offre mon cœur de flammes 

    Dans l’intensité d’un devenir inassouvi. 

      

    Me dressant face aux vils aboyeurs 

    Deviendrai le baiser annexant ses blessures, 

    Son flambeau annihilant ses douleurs, 

    De toutes ses audaces, son meilleur augure. 

      

    Ô diable, dois-je déjà t’avouer, 

    De lui,  mes désirs plus profonds, 

    Sans devenir prêtresse dévouée,  

    Ni redouter ta funeste damnation. 

     

     

                                        Anna - 16 Avril 2013 ©

     

                                    

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    « La griffe de l’aube  »

     

     

     

    Des heures durant à me lover, 

    L’esprit au vent, l’armure baissée, 

    Dans ton onctueuse tonalité 

    Aux nuances cajoleuses et poudrées. 

      

    De francs sourires accordés 

    En vaporeux soupirs dissimulés, 

    Nos tendres cœurs entourbillonnés 

    Dans cet appel fondant mais suranné. 

      

    L’exigence implacable du balancier 

    Sacre trop vite raison couronnée, 

    L’appel du vide pourtant tempéré 

    Sonne néanmoins l’aube désertée. 

      

    Cœurs fiévreux raccrochés, 

    Posés hagards, et sans accès, 

    Plus d’alchimie colorée, envolée, 

    Sans sons, chansons décolorées. 

      

    Mise en abyme recommencée 

    Échange la nuit, tant désirée, 

    De l’alchimie recomposée 

    En à bientôts reprononcés. 

     

     

    Anna - 15 Avril 2013 ©

     

     

     

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