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    « La Nuit quand la Vie s’erre »

     

     

    Il cherchait un petit cœur...

    M’offrant un soir le sien

    Mon amour a trouvé,

    Résonance intensifiée.

    Trop.

     

    Devint ma sève, mes entrailles,

    Mon fabuleux calice,

    S’ajoutant à mon fils

    Dans mes battements d’âme.

    Forts.

     

    De mille délicatesses, espérai

    Annexer ses blessures,

    Ces sournoises tenailles

    Qu’il taisait par pudeur.

    GRIFFES.

     

    De son Panache m’offrit Plume,

    Enfantant mes mots d’encres

    Saphir de sa tendresse,

    Rubis de mes désirs.

    feu.

     

    Puis... vint le temps élastique,

    Mû de souffrances fantômes,

    Récusant ces éclats de bonheur

    Auquel tout homme a droit.

    mésestime.      

                                                                   

    Répudiant mes baisers,

    Mon corps, mes offrandes,

    Ma force fut meurtrie,

    Ma plume se brisa.

    Net.

     

    Ma flamme jetée au feu

    Tel un vif écorchoir,

    Anna perdait son âme,

    Elle et moi, elle est Lui.

    Nous.

     

    La nuit quand la vie s’erre,

    Les mots d’envies se vident

    Les ai effacés, lentement, un à un.

    Sans Lui, plus d’espérance.

    Néant.

     

    Le cancer peu m’importe

    Refuserai les soins

    Pour qu’il rogne plus vite,

    Ce corps mutilé.

    Ruines.

     

    Réveillant le dark side,

    Mon geste de désespoir

    Avait anéanti Lui, un soir,

    Révolté mon fils, au matin.

    Gâchis.

     

    Sans Lui, que devenait Anna ?

    Futur en épanchement poèmes

    Insipides jus de vaisselle

    Tout imprégnés de moi.

    MAELSTRÖM

     

     

    Cherchait-il cette nuit-là,

    M’offrant ce petit cœur,

    Mes mots encrés d’amour,

    Éternel, infini, finalement...

    MON SILENCE...

     

     

     

     

    Anna  –  2013 ©

     

     

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     L'ENCRIER - « La Cotinière »  -Dessin par l'Auteure

     Illustration par l'Auteure - Encre de chine façon Hokusai

     

     Erik SATIE - Gymnopedie N°3

     

     

    Douillette maison

    Courtisant l’horizon

    Dans le flou des flots,

    Paisible,

    Aux murs blancs

    Éclaboussés de soleil

    Qui font plisser les yeux,

    Avec des morceaux de ciel

    En fantaisie bleus volets.

    La plage en seuil bordé

    D’écumeuses dentelles

    Sur l’étole grains d’or

    Mêlés aux grains galets

    Des nacres coquillages.

    Au loin batifolent déjà

    Les triangles rougissant

    Trop étreints

    Par la bise joufflue,

    Espiègle.

    Le proche ressac

    Nous berce en hamac,

    Sereins.

    Les soyeuses caresses

    Des mousses lactescentes

    Épèlent chaque vague

    D’un joli nom de perle.

     

     

    Somnolence...

     

     

     

    Anna – 20 Septembre 2013 - ©

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  • « Et l’Amer efface sur le Sable »

     

     

     

    Un prénom

    En régulier retour

    En douce

    En précieuse défaveur.

     

    Les Je, les Tu

    En égales variations

    En signal

    En nous ignoré.

     

    Les mots tendres

    En lente mutation

    En ressac

    En quelques instants.

     

    Des remerciements

    En complices lectures

    En amis

    En polie déférence.

     

    Les regards

    En absence échangée

    En intervalles

    En invisible.

     

    Les désirs

    En lointains espoirs

    En incertains

    En tracés flous.

     

    Des interrogations

    En chroniques anaphores

    En ravages

    En discrète fissure.

     

    À un pas de plus

    En candide étourderie

    En borderline

    En la mer d'oublis.

     

     

     

     

    Anna – 20  Septembre 2013 ©

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  • «  Déprisme »

     

    * L'ENCRIER * « Déprisme » - Illustration

     (Illustration par l'Auteur)

     

    Pink Floyd - The Great Gig in the Sky

     

     

    Les couleurs se délavent,

    L’oriflamme se floue.

    Mes yeux mêlent eau

    Abreuvant le Styx

    En perspective soluble.

     

    Les astres sous la grêle,

    Que dis-tu ?

    Peut-être le vide des mots

    Que je n’entends plus,

    Et leurs soies se dérobent.

     

    L’écume sort en bouche

    Dégoût sans faim

    Astre d’étreinte s’éteint

    Inappétence

    En lèvres éclipsées

     

    Mes doigts dé-coudoient

    Ce sillon de terre

    Que pourtant je creuse

    En vaines empreintes

    T’en souviendras-tu ?

     

    En bouquet terni

    La fièvre se glace

    Mon essence en vital nectar

    Dans le loin-temps s’exhale

    En ectoplasme trop flou.

     

    Disloquée me bats que d’une aile

    M’abîme dans ces limbes

    Sex sans pile, utopique chevauchée

    Anamorphose, dévitalisée en prisme,

     

    ...

    Dispersion chromatique en ultime cri.

     

     

     

    Anna – 18 Sept 213 ©

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