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Alors me terrerai, hibernante,
Mussée aux yeux du monde
Enfouissant mes faiblesses.
Les notes agrippées aux mitaines
Laissant quelques empreintes
Rougies sur les pavés blancs
À trop les parcourir,
Résonneront toujours
En ouate cérébrale.
La pensée trop tôt engluée
En fantôme d’elle-même,
Avalera les mots,
Lexèmes déracinées,
Doux vélin languissant,
Lumineux d’impatience.
Alors me tairai, stagnante,
Telle l’eau reposée
De ces lacs impassibles
Là-haut dans les alpages
Silencieux et sereins
Sous leur voile d’hivernage.
Anna – 1er décembre 2013
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