• * À Vous de voir * Ma non troppo...

     

    * MUSIQUE * Ma non troppo...

     

     

    Le langage de la musique est parfois amusant, le plus souvent compliqué. Quelques fois transmis dans la vie de tous les jours, comme par exemple l’expression « je mettrai un bémol »... Hormis vous, j’en suis certaine, pas sûre que tous savent ce qu'est un bémol.

     

    Alors, un adagio ?

     

    À part celui d'ALBINONI ou celui de la 5ème de Gustav MAHLER, ou bien les plus beaux adagios (et pas les adagis, pas comme les concertis... Ouh là... pas facile l'italien !) 

     

    Un adagio est une indication de mouvement comprise entre le lento (lent) et l’andante (en marchant). Ma non troppo, signifiant oui « mais pas trop », laisse le choix à l’interprète... (bon, ça se complique...)


    Ce terme italien, venant de l’expression « ad agio » signifiant à l'aise, spécifie un tempo relativement lent. Il correspond approximativement à une fourchette comprise entre 56 et 76 pulsations par minute sur les graduations du métronome, ou du « Maître au Môme » pour certaines... (
    là, comprendra qui peut ! J)


    En tant que mouvement de sonate, de concerto ou de symphonie, l'adagio se place le plus souvent en deuxième position, mais certains compositeurs l'ont placé en troisième. S'il peut prendre la forme d'une simple cadence comme dans le troisième Concerto Brandebourgeois de BACH, sa structure plus généralement est celle du Lied (A - B - A), mais il peut prendre des dimensions importantes comme l'adagio à double thème et variations de la neuvième symphonie de BEETHOVEN.

     

    (Là, j’ai perdu les cinq derniers rangs...)

     

    Ce sera donc la version courte. Oui, décidément pas facile le langage musical. Vous avez raison, c’est plus simple de l’écouter.

     

    Pauvre Tomaso ALBINONI, auteur de 80 opéras et de nombres d'œuvres, n’est souvent connu (par le plus grand nombre d’entre nous) que pour son adagio... Tout comme PACHEBEL, célèbre pour son canon, dont il n'a jamais tiré (ah ah ah...) bénéfice !

     

    Mais, si à ce moment du propos, je vous dis que l’Adagio d'ALBINONI n'est pas plus une œuvre d'ALBINONI que « L'Ave Maria » de CACCINI ne date du XVIIe siècle, l'ironie est encore plus cruelle.

     

    (Cette fois, je perds dix derniers rangs supplémentaires, et moi avec !)

     

    Si on parle du même « Adagio », et que vous pensez à cet air-là...

     

     

    ALBINONI - Adagio - G minor for Organ and Strings

     

     

    ... il s’agit bien de « L’Adagio », mais composé en 1945 par Remo GIAZOTTO, qui s’est inspiré d’ALBINONI. Il faudrait donc à proprement le nommer : « L’Adagio dit d’Albinoni ».

     

     

    TRÈS INTÉRESSANT DE DÉCOUVRIR LE LANGAGE MUSICAL,

    à  condition de le faire « ma non troppo »...

     

    Note 1 : On ne sait pas d’où vient l’attribution de l’« Ave Maria » à Giulio CACCINI (1551-1618). C’est Vladimir VAVILOV qui a édité et enregistré sa composition comme une œuvre anonyme. L’attribution à CACCINI est d’autant plus étonnante que cet « Ave Maria » est totalement étranger au style du compositeur italien et à celui de son époque.

     

    * MUSIQUE * Ma non troppo...

     

     

    Note 2 : Pendant que vous êtes là. Puisque j’évoquais Gustav MALHER... profitez-en pour (re)lire « Alma Mahler, ou l’art d’être aimée » de Françoise GIROUD 

     

     

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