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     COULEURS - « Nymphe au Bain »

    « Nymphe au Bain » - Acrylique sur Porte - 2004

     

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     « Enseigne Médiévale » - Acryliques- 2003

    « Enseigne Médiévale » - Acryliques sur Porte - 2000

     

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     COULEURS - « Barrière Fleurie » - 2005

    « Barrière Fleurie » - Acrylique - Mini Toile de 7 X 10 cm - 2005

     

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     « Bouquet Fleuri » - Acryliques - 2003

    « Bouquet Fleuri » - Acrylique effet craquelé sur Porte - 2003

     

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     COULEURS - « Nymphéas N°2 »

    « Nymphéas N° 2 »  - Acrylique - 2002

     

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  •  COULEURS - Nymphéas N° 1

    « Nymphéas N° 1 »  - Acrylique - 2002

     

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      « Création d'Adam » - Sanguine et Pastels - 2007

    « Création d'Adam » - Sanguine et Pastels - 65 X 50 cm - 1995

    (Avec mes excuses pour le flash sur le verre) 

     

     

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     COULEURS - « Homme au Turban » - Pastels - 1990

    « Homme au Turban » - Pastels et Encre Chine  - 24 X 32 cm - 1990

     

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  •  « A Silencio » (*)

     

     

     

    Mise en Voix par TippiRod

     

     

     

    J'ai si froid. 

     

     

    Prise dans les glaces d'un monde lassant de ses urbanités égoïstes, fatigantes des bruits d'individualités, nourris de fades superficialités. Où tout et tous se doivent entrer impitoyablement dans une sacrosainte case née d'une grille d'ordinateur. Ce nano-ingénu se sophistique, les cellules tableuses se multiplient autant qu'elles se rétrécissent. 

    «... Vous n’êtes pas.... Alors peut-être seriez-vous ?... Ah, non ?... Nous sommes désolés... » Quelle blague de pseudo humanité ! Allons donc, vous n’êtes ni ennuyés, ni confus, et encore moins peinés... de rien du tout ! Au moins, l’absence sur votre clavier azerty d’une touche « cas particulier » peut justifier le simulacre de votre navrement. L’humain est simplement... dedans... ou dehors... 

    «... Surtout, n’hésitez pas à revenir vers nous... quand tout ira mieux». Mieux ?...  Et à quel moment dois-je donc me gausser ? Phrase aux lames d’emporte-pièce. Mais ce jour-là, qu’aurai-je besoin... de rien, puisque tout sera à portée. 

     

    Je maudis l’inventeur de la règle, celle géométrique en bois ou de plastique qui, un jour, a permis de tracer ces tables recensant, n’attendant qu’à être noircies, ou non, d’une croix. 

    Je hais celles prescriptives, administratives, réglementaires, ordonnant conventions et pensées. Leurs mathématiques devenant lois ont tout autant une glaciale rigueur métallique. Vous êtes dans ou hors, nulle alternative. Être hors case, c’est sortir de la norme, devenir inclassable, hors d’une société bien millimétrée. C’est être « rien », mourir à petit feu, sans devenir. Attention, je ne fais aucunement allusion à l’humain aux déviances volontaires, au miséreux d’un univers dé-apprivoisé, au famélique perdu sur un morceau de terre déshéritée. Je parle d’un aujourd’hui dit « civilisé », le nôtre ! 

     

    « A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto »

    Prends garde au bœuf par devant, à l’âne par derrière, à l’imbécile par tous les côtés. Travaille l’ami... Charpente sans relâche ! Érige entreprise ou empire ! Sue plus de sang que d’eau ! Ne compte ni jours ni nuits ! Cotise surtout et sans cesse, remplis leurs caisses à ras bord sauf la tienne ! Élabore mille et vains rêves ! Un jour, sans comprendre pourquoi, toi aussi tu seras « hors case» ! 

    Les germes d’une banquise assassine m’étreignent, je suis lasse de me battre contre des moulins sans vent. Ce n’est plus mon regard qui se cogne à ces paupières closes. Mon corps sarcophage stigmatisé, lui aussi, m’abandonne. Mes jambes s’éreintent de me porter, mes mains désonglées paraissent cent ans, mes poumons asséchés aux soleils synthétiques rêvent d’oxygène nuages. Pourquoi se reconstruire quand tout mon être s’épuise dans ces courants sans air. Je ne suis qu’un grain qui ne fait que passer dans le cristal du temps. Ma tête, elle-même implose d’un trop-plein de vide. Double lutte, une de trop.

    S’endormir, doucement étourdie d’insidieuses pharmacopées. Garder pour moi mes dernières pensées, dans l'intimité de mon esprit nébuleux, tant qu'il est encore vivant. Partir les pieds nus, sans rêves ni espérances. Abandonner, tout, aux dieux ou aux diables s'ils en veulent. Mes paumes en psaumes épuisés délaissent désormais la plume et le crayon.

     

     

    (*) « Par le silence »

     

     

    « A Silentio »

     

     

    Anna - 14 Juillet 2013 ©

     

     

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     HUMEUR - Écris, écris toujours !

     

    Je crois désormais que l'écriture est telle une serpillière qui ramasse tout sur son passage. Mais, avant de pouvoir l'étaler sur un des fils à linge à l'air libre de notre jardin, il nous faut la presser, la tordre, la débarrasser de ce trop-plein d'eau. Et la torturer encore et encore pour lui extraire ce jus de vaisselle insipide, inodore, décoloré.

     

    Alors seulement, dans nos mains, il reste l’essentiel déshydraté et pur... les mots.

     

    Anna « Pensées » © – 9 Juillet 2014

     

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     Mise en Voix par Jacques Lagrois

    Illustration par l’Auteure

     

     

    Un trop-plein de vide implose entre les tempes, et mon corps se délite. Je crains les lendemains ignorant mes hier, face-à-face silencieux de reflets sans tain. Transparences. Que faire sinon partir. Loin vers cet ailleurs aux frontières inconnues, évasion point de fuite sur la toile que l’on espère plus blanche. Plier les bagages d’interdits et les oublier là, réapprendre à marcher les pieds nus. Je fuis porte ouverte aux courants d’air des rues. Minuit passe, les chiens aboient encore. Le noir du ciel agreste m’ingurgite d’une seule bouchée, les râles d’humanité enfin s’égarent, fin d’urbanités. Qu’importent la déraison ou si mon pas ignore la pente et le chemin. S’échapper, fuir ce moi-même qui ne se sait déjà plus. Doutes.

     

    Des lueurs exsangues fendent soudain ma nuit, je n’attendais personne sur ce ruban obscur. Regard jaune vitreux, caoutchouc macadam, des freins souillent mon silence. Rencontre impromptue qui file vers la mer, violence translucide. Pare-brise couleur marine. Mes amers se disloquent. Je divague, me déserte. Abandon.

    Le temps s’éclipse. Les heures se muent en jours, puis en semaines. Je ne me ressens plus. Mon esprit comme posé à côté d’un corps inerte qui ne m’appartient plus. À quelques centimètres peut-être, combien ? Cinq ? Vingt ? Impossible de jauger, mon regard se cogne à des paupières closes. Mais pourtant j’entends... Tout. Tant de sons inconnus, mon cœur bipe synthétique, la porte, des allers sans retour, un diagnostic. Labyrinthique nébuleuse. Coma stade II.

     

    Enfin, ces paroles inquiètes. Elles questionnent ou sanglotent en secret. Je reconnaîtrai entre mille la douceur de leur timbre. Précieuses vibrations traversant mes cauchemars. Une longue ondulation plongeant soudain la main dans mes ténèbres visqueuses. Elle m’agrippe et m’extrait. Mon aimé vient me chercher, il est grand temps de rentrer. Je devine son souffle penché à mon oreille, sa chaleur qui m’enserre dans ses bras. Elle est lui tout entier. Toi, mon essentiel. « Pensez-vous qu’elle puisse m’entendre ? » Oui, oui mon adoré ! Pas un doigt, pas un son, nulle paupière cillant et pourtant... Comment te le faire comprendre depuis mon être sarcophage ? Les semestres détrônent les semaines. Inlassable petit poucet constelle toujours mes brouillards de joyaux souvenirs. Tonalités rassurantes. Sème encore tes mots tendres, précieux, puissants... Choux, bijoux, cailloux...

     

    « Monsieur, il faut la débrancher ». Secours sans issue ? Non, je suis là ! Ne m’entendez-vous pas rugir du fond de ma prison ? Je crie et hurle à m’en crever les tympans ! Je me griffe l’intérieur à force de me débattre. Il n’y a donc personne ? Mon amour tisse encore tes murmures fils d’Ariane, montre-moi le passage, je trouverai la sortie. Ne vois-tu pas ce sourire bercé par tes chants magnétiques ? Parle, raconte, vocifère, balbutie, soliloque, dénonce, ronchonne, chuchote, déclame, gueule haut et fort même si tu veux... Qu’importe, surtout ne te tais point ! 

     

    Mon Regard se Cogne © - Anna Logon

      

     

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