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Par Anna Logon le 22 Mai 2015 à 08:00
Gaumont a 120 ans !
Beaucoup d’entreprises de cet âge ne sont plus que des souvenirs, des sujets d’études universitaires ou des prétextes pour la mélancolie qui s’attache à l’aube du XX e siècle. Gaumont fête cette année ses 120 ans d’existence, une réussite autant industrielle, que commerciale et artistique. Cette exposition-spectacle est gratuite. Dominique PAÏNI propose un voyage à travers l’histoire du cinéma grâce à des pièces du Musée Gaumont, du Musée des Arts Forains, des extraits de films, des affiches, des costumes, des appareils anciens et des objets rares, des œuvres d’Annette MESSAGER et une salle interactive. Des films de patrimoine restaurés ainsi que de films prochainement à l’affiche seront présentés en avant-première. Des ateliers ludiques et originaux pour découvrir les origines, les techniques et les métiers du cinéma.
Et le cinéma devint alors activité culturelle
Ces images témoignent des progrès accomplis par le cinéma depuis ses origines : à ses débuts, la durée trop courte des films, la fixité des plans, le manque de renouvellement du répertoire des scènes filmées l'empêchaient de s'affirmer. De même, la diffusion des films dans un cadre forain ou dans des salles traditionnellement réservées aux spectacles de théâtre ou aux concerts contribuait à inscrire le cinéma dans la tradition du théâtre occidental, à l'italienne ou ambulant.
Ce n'est qu'à partir des années 1910 que le cinéma est parvenu à se dégager de son statut artisanal, d'une part grâce aux procédés techniques et artistiques plus élaborés, d'autre part avec la réalisation de films populaires à succès tels Fantômas, Judex (Louis FEUILLADE) et la diversification des genres.
Lieu de divertissement pour la société de la Belle Époque, le cinéma Gaumont Palace proposait ainsi une programmation riche et diversifiée, qui s'adressait à toute la famille. Organisée autour d'un grand film, celle-ci alternait de manière équilibrée actualités, documentaires, séries mélodramatiques ou comiques, et comblait tous les spectateurs.
La multiplication des salles fixes consacrées aux projections cinématographiques (dès 1905), à Paris comme en province, permit l'instauration d'un nouvel espace social. Charles PATHÉ avait déjà ouvert la voie en inaugurant la salle du Pathé-Omnia (avant le Gaumont Palace). Le cinéma perdait alors ce caractère de simple attraction foraine pour devenir un loisir fortement prisé.
Toujours plus exigeants, les spectateurs réclamaient sans cesse des nouveautés. Malgré le succès du cinéma de la Belle Époque, il faudra attendre l'après-guerre pour le voir acquérir ses lettres de noblesse, avec la production des premiers longs métrages et surtout l'abandon des programmes fourre-tout. L'ascension rapide du parlant dans les années 30 permettra de l'enraciner dans une véritable pratique culturelle. Cette évolution augurait la place grandissante de l'image et du son dans la société, et annonçait la naissance d'une culture de masse.
Le Gaumont Palace - Place de Clichy (1911)
RMQ. :
La rénovation de l'ancien hippodrome construit à Paris, sur la place de Clichy, à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900, permit à Gaumont d'ouvrir la plus vaste et la plus somptueuse salle de cinéma du monde, permettant d'accueillir 3 400 spectateurs.
Jusqu’au 5 Août 2015
Le Centquatre - 5 rue Curial - Paris 19e
Profitez d’être au 104 pour flâner « Au Merle Moqueur »
Librairie située dans la Halle Curial.
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Par Anna Logon le 20 Mai 2015 à 08:00
Comme chaque année, le moment est arrivé pour les dictionnaires d'accueillir de nouveaux mots dans leurs pages. Lundi dernier, Le Petit Robert et Le Petit Larousse ont dévoilé les 150 définitions inédites qu'ils allaient intégrer à partir de 2016. Chaque nouvelle entrée a dû respecter l'un des deux critères suivants : être populaire et souvent repris dans les médias, mais aussi être en rapport avec l'actualité sans risquer de disparaître rapidement.
De « goji » à « particule fine »
De nombreux thèmes ont fait place aux petits nouveaux. Les tendances culinaire et morale dans le Larousse avec par exemple « goji », baie rouge comestible riche en vitamine C très à la mode, ou « vegan », relatif aux adeptes du veganisme, principe selon lequel les animaux ne sont pas la propriété des humains et ne peuvent donc pas légitimement être utilisés.
L'environnement accueille la « circulation alternée » et la « particule fine » d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres, polluante et suspendue dans l'air. Dans le Robert 2016, la porte s'ouvre au « faucheur volontaire », qui détruit les parcelles de maïs transgéniques.
Le Larousse laisse entrer quelques anglicismes avec « open data » ou le fameux « selfie ». Côté technologie apparaît le « gyropode », véhicule électrique sur deux roues que le conducteur, debout, manœuvre à l'aide d'un guidon. Mais si, vous en avez déjà vu...
Le « gyropode »
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Par Anna Logon le 6 Mai 2015 à 08:00
L’origine de ces fameuses expressions : « Avoir voix au chapitre »
Avant même de nous intéresser à l’origine de cette expression, attachons-nous à l’utiliser correctement.
En effet, on rencontre souvent la forme « Avoir droit au chapitre ». Il s’avère que, si les usages ont fait une place au « droit », l’expression originelle évoque bien la « voix au chapitre ». Mais de quel chapitre parle-t-on ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est moins question de littérature que de religion avec cette expression. Pour en comprendre l’origine, il nous faut expliquer brièvement le fonctionnement du clergé au Moyen Âge. Les évêques étaient alors assistés d’un collège de prêtres et de chanoines, vivant en communauté et formant le conseil. C’est cette assemblée que l’on appelait chapitre.
Cette institution remonte au début du IXe siècle, elle avait pour rôle de traiter les affaires de la communauté. Le chapitre désignait également le lieu dans lequel les membres de l’assemblée se réunissaient pour échanger. Avant de prendre une décision, chacun d’entre eux était consulté et pouvait exprimer son point de vue. Ainsi, ils avaient tous voix au chapitre.
Aujourd’hui l’expression signifie « être consulté », « avoir de l’influence ». Pourquoi son usage actuel a t-il évolué de « voix » vers « droit au chapitre » ? Serait-ce parce que son origine est trop méconnue et que, n’en connaissant pas le sens, on préfère utiliser un mot phonétiquement proche et connu ?
Article rédigé par Pascal - Projet Voltaire
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Par Anna Logon le 1 Mai 2015 à 08:00
L’essor d’un art populaire.
Le film criminel connaît une extraordinaire « belle époque » autour de 1914. En temps de paix, comme en temps de guerre, le public de la capitale se presse dans les salles pour voir « Fantômas », « Zigomar » « Les Mystères de New York » ou « Les Vampires ».
Sur les murs, les affiches bariolées promettent des sensations spectaculaires, des images fortes en écho avec les romans populaires et les différents faits divers trouvés dans les journaux. Mais dans la salle obscure, c’est la réalité des rues de Paris, et de sa banlieue, que les spectateurs reconnaissent comme le décor de détectives d’exception, affrontant le mal.
L’Exposition « Cinéma Premiers Crimes » cherchent à nous faire vivre les frissons des spectateurs d’hier. Affiches de feuilletons, films à épisodes, gravures sanglantes qui ont fait la Une des journaux, et diverses photographies. Un total de plus de 200 pièces. Des extraits de films rares, restaurés en haute définition.
Pendant les 30 premières années su XXe siècle, c’est tout l’imaginaire d’une société, effrayée par la criminalité, qui prend le pas sur ses propres peurs.
À la Galerie des Bibliothèques de la Ville de Paris (75004)
Jusqu’au 2 août 2015
Pour rester dans l’ambiance, nous vous conseillons :
§ Musée de la Préfecture de Police (75005) : une caverne d'Ali Baba pour les amateurs de polar
Ici les plus grands faits divers de la capitale sont reconstitués, disséqués, preuves à l'appui. Du relevé d'empreintes, aux armes les plus variées en passant par un exemplaire de la tristement célèbre guillotine, c'est un voyage à travers le crime qui est proposé au visiteur. Plus de 2000 pièces, manuscrits et illustrations.
§ Le Manoir de Paris (75010) : Premier spectacle hanté de France, Le Manoir de Paris fait revivre, dans une demeure classée, une vingtaine de légendes parisiennes. Entrez dans les ténèbres d'un parcours interactif. Devenez la victime de l'histoire sombre de la Ville Lumière. Vivez une expérience théâtrale inédite et découvrez les terribles secrets de la capitale ressuscités par 35 comédiens professionnels. Un show unique et une adresse incontournable pour amateurs de sensations fortes. Frissons et divertissements garantis !
Une épouvantable idée pour pimenter vos prochains jours fériés...
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Par Anna Logon le 11 Avril 2015 à 08:00
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