Extrait - « Les Quatre A d’Anna »

La porte soudain béante sur le vide des rues,

Arracha la voilure des rêves agréments.

Les rapides courants d’air muèrent en flots,

Bouillons breneux, tous mirages et perles nacre.

Un là, désormais cri mal, dans la rigole caniveau,

Hurlement sourd dévalant sombre, déversant âcre,

Charrié au bout de l’artère, pavée de corbeaux gris.

Des ailes visqueuses s’étendaient sur la ville.

Le ciel s’épaississait censurant toutes lueurs,

Étouffant les rires trop légers et les gaietés d’hier.

Descendre l’escalier de l’un passe, pieds englués,

S’exproprier à raison, marche après marche,

Tutoyer les ténèbres qui collent à la cervelle,

Puis précipiter la pente à l’enfer de sa folie.

Extrait - « Les Quatre A d’Anna » - Novembre 2014

Je n’ai à vous offrir que des pétales d’émoi,

Encres broderies ou lueurs d’aquarêve,

Quelques mots de musique qui s'oublient, emportés.

Je sème le vent de mes pas froissés,

Restés impatients dans l’ombre des mirages.

Alors, mille songes, chimériques lucioles,

Bourdonnent à mon oreille quand je ferme les yeux.

 Anna – « Pensées » – Mai 2015

Gravir les dernières marches,

Nappées de sable rouge,

Ultime limaille d’une grêle brûlante.

Croire à la houle folle des herbes rieuses,

Aux lisières du vent, hélé dans le lointain,

Appel languissant du large salutaire et serein.

Alors soudain, courir vers le large,

Oser, poumons grands ouverts,

Voler avide des brassées de rêves,

Sans prendre temps d’un quelconque regret,

Griffonner demain en fin sillon pastel.

 Programmé avec une illustration originale dans « Les Quatre A d’Anna » - Juin 2015 ©

 « L'Exis-transe » - Encres & Plumes -  30 X 42 cm - 2015